ANNE LISE DELAUNAY
L’HISTOIRE D’UNE PASSIONNÉE…
J’ai découvert la photo lors d’une hospitalisation qui a duré plus longtemps que prévu. Je m’ennuyais, j’avais plein d’émotions en désordre, sur lesquelles je ne parvenais pas à mettre des mots. J’ai commencé à faire des photos dans le parc de l’hôpital d’abord pour explorer ce monde différemment, et je me suis rendu compte que ces images « parlaient » aux gens qui les regardaient et suscitaient des émotions, souvent bien mieux que des mots.
Je n’ai pas lâché la photo quand je suis rentrée. J’avais trouvé un moyen de partager ma vision du monde, d’inviter à la rêverie ou simplement de témoigner d’un moment de vie.Je sentais que je manquais d’expérience alors j’ai rencontré des photographes qui m’ont aidée à approfondir ma pratique tant technique qu’artistique. J’ai d’abord fait des photos qui reflétaient la réalité mais je restais frustrée parce qu’elles restaient encore trop éloignées de ce que je voulais raconter. Je me suis initiée alors au photomontage, qui me permet de m’exprimer plus librement.
Grâce à l’une de ces rencontres, j’ai pu m’initier à la photographie de portrait en studio. J’ai tout de suite apprécié ces moments de rencontre avec les personnes que je photographiais. J’aime découvrir les gens dans ce cadre et trouver avec eux comment les mettre en valeur ou témoigner de leur histoire.
Anne lise
la thérapeute
Parallèlement à ma pratique artistique, je suis infirmière de bloc opératoire. Au bloc, on répare les corps et ça laisse des traces, parfois seulement une cicatrice sur la peau parfois les changements sont plus visibles. C’est la vie, la vie ça laisse des traces sur le corps, on en a tous, et elles racontent notre histoire.
Lorsque je fais des portraits, les modèles me demandent parfois de faire disparaître leurs cicatrices. Photoshop c’est formidable : ça fait disparaître les cicatrices mais pas le souvenir des histoires qu’elles racontent.
Je sentais qu’il y avait des points communs entre ma pratique de soins et ma pratique photographique. En faisant des recherches, j’ai vu que je n’étais pas la seule à faire ces ponts, c’était la photographie thérapeutique. Je me suis formée et j’ai pu accompagner des personnes qui avaient du mal avec leurs cicatrices, qu’elles soient physiques ou psychologiques.
Prix & récompenses
COUPE DE FRANCE PHOTO :
2023 : 5è national 1
2022 : 16è coupe de France
2021 : 10è coupe de France
2020 : 4è coupe de France
2019 : 5è coupe de France
AutreS Prix
2018 : participation au French Digital Tour
2019 : Expo « cauchemars » au festival Phémina
2022 : participation au salon Daguerre
2023 : sélection au Florilège de la fédération française de photographie
90
Expositions
10+
Prix
70
Shooting thérapie
150+
Photos vendues